2 avr. 2010

John Keats - On the grasshopper and cricket



The poetry of earth is never dead:
When all the birds are faint with the hot sun,
And hide in cooling trees, a voice will run
From hedge to hedge about the new-mown mead;
That is the Grasshopper's. He takes the lead
In summer luxury; he has never done
With his delights; for when tired out with fun
He rests at ease beneath some pleasant weed.
The poetry of earth is ceasing never:
On a lone winter evening, when the frost
Has wrought a silence, from the stove there shrills
The Cricket's song, in warmth increasing ever,
And seems to one in drowsiness half lost,
The Grasshopper's among some grassy hills.




La poésie de la terre ne meurt jamais :
Lorsque tous les oiseaux défaillent du soleil brûlant
Et s'enfouissent dans la fraîcheur des arbres, une
voix court
De haie en haie autour de la prairie que l'on vient de
faucher;
C’est celle de la sauterelle - elle prend la tête
Des fastes de l’été, - jamais elle n'est rassasiée
De ses plaisirs ; car lorsqu'elle est épuisée de la fête
Elle se délasse à l’aise sous quelque herbe riante.
La poésie de la terre jamais ne cesse :
Par un soir d’hiver esseulé, quand le gel
A bâti son oeuvre de silence, crécelle du poêle
jaillie
Voici la chanson du grillon qui, plus chaleureuse sans cesse,
Semble à celui que la somnolence égare à demi
La chanson de la sauterelle parmi l’herbe des collines.


(Traduction Robert Davreu)

4 commentaires:

  1. J'adore le mot grasshopper !
    Tout come le mot "vagabond" prononcé à l'anglaise qui me fait frissonner.
    A la maison nous sommes très anglophones. Récemment j'ai fait une razzia au rayon littérature américaine de ma mediathèque / poèmes dans les deux langues...
    Est-ce que tu enseignes une langue étrangère ? , tu sembles fervente aussi.

    Bi-Zou !

    RépondreSupprimer
  2. Je n'enseigne pas de langues étrangères mais j'adore ça, je suis fervente moi aussi, oui, c'est le mot !!! J'admire les gens qui parlent plein de langues différentes, moi je me contente de l'anglais, de l'espagnol et maintenant du polonais (j'ai essayé l'italien mais je m'emmêlais trop les pinceaux avec l'espagnol alors j'ai arrêté). Je garde un souvenir emerveillé de ma famille polonaise se réunissant les week-ends et parlant cette langue, même si nous les enfants on se sentait exclus parce qu'on ne comprenait pas, mais la musique et toujours restée dans un coin de ma tête... Dès que j'ai une minute j'aime lire un texte à voix haute dans une de ces langues. J'adore les éditions de poèmes bilingues, mes dernières acquisitions : John Keats, donc, Seul dans la splendeur (quand j'ai vu ce titre !!!) d'où provient ce poème, aux éditions Points, et Pablo Neruda que j'aime par dessus tout, Vingt Poèmes d'Amour chez Gallimard poche. Je vais mettre un de ses "poèmes d'amour" dans la prairie un de ces jour, un poème sublime qui m'électrise à chaque fois que je le lis...
    N'hésite surtout pas à me faire partager tes coups de coeur, je suis "archipreneuse" !!!!
    J'adore l'anglais je trouve que c'est une langue magnifique mais j'ai l'impression qu'on ne s'en rend plus compte aujourd'hui parce qu'elle utilisée "par obligation" pour beaucoup, mais bien sûr c'est une question de goût aussi ...

    RépondreSupprimer
  3. Ma grand mère québecoise était bilingue parfaite et quand elle bougonnait après son frenchy de mari, elle le faisait in english pour que les trois enfants ne comprennent pas : le meilleur moyen pour les motiver !!
    ah ah ah

    RépondreSupprimer
  4. Ah, ah ! oui excellente méthode, merci pour cette anecdote !

    RépondreSupprimer

Chaque petit brin d'herbe déposé fait verdir la prairie de plaisir !