Ça a commencé comme ça : l'autre jour, alors que j'aidais Dame Tartine à confectionner ses tartes aux mûres. La farine, le beurre et le sel étaient si froids que j'ai imaginé que mes mains leurs transmettaient chaleur et lumière. Je me suis concentré sur ces ingrédients et, peu à peu, j'ai vu s'agiter sous mes yeux des champs de blés parsemés de coquelicots ondulant sous le vent chaud de l'été, j'ai vu des vaches arpentant des prairies verdoyantes, la mer, ses merveilleuses nuances de bleus et de verts, ses poissons, le bruit des vagues, le sel qui chauffait au soleil et les hommes et les femmes qui le ramassait. J'ai suivi tous les chemins et toutes les routes. J'ai aussi revu les gestes de ma mère qui adorait faire la pâte brisée et m'a transmis cette joie. Voyait-elle, elle aussi, toutes ces images défiler sous ses yeux ? Jamais la nourriture ne m'avait fait voyagé de façon aussi vivante. Tout d'un coup “mes” petites misères, les petits soucis qui m'obsédaient depuis le matin m'ont paru dérisoires devant cette immensité qui s'ouvrait entre mes mains. J'ai levé la tête, alors qu'il faisait si gris depuis plusieurs jours le soleil était là rayonnant de mille feux. Plus tard en dégustant la tarte, je me suis demandé si les autres aussi avaient conscience de déguster autant d'immensité, c'est alors qu'à travers la vapeur qui s'échappait de sa tasse de thé brûlante j'ai croisé le regard d'un elfe et j'ai tout de suite compris qu'il revenait d'un long voyage en Orient au milieu des théiers quelques part sur les contreforts de l'Himalaya, je l'ai entendu murmurer, rêveur : “la longue, longue, route du thé”...
Bonjour je trouve ton texte très beau et ces photos . Elles sont magiques je trouve. TU as raison d'écrire car je suis fan
RépondreSupprimerPas trop de temps ce matin mais je vais repasser te voir
Je t'embrasse
Merci France pour ce commentaire si chaleureux !!!! Ton passage dans la prairie est toujours une fête pour moi !!!!
RépondreSupprimerBises
merci pour ce temps de rêve et de poésie. Moi qui ne raffole pas de faire la cuisine je vais essayer de m'envoler sur les ailes u voyage intérieur.
RépondreSupprimerMerci Anne de ton passage dans la prairie, j'aime bien faire rimer cuisine et poésie, ça n'est pas toujours facile, mais comme on est obligé de cuisiner autant essayer de le faire avec joie, humour et conscience...
RépondreSupprimerAnne, ta façon d'écrire m'émerveille et je conseille à tout le monde d'aller te lire sur ton blog au nom si joli et si mystérieux : on dit que les orchidées.
quel joli texte, tu as fait venir le soleil dans mon nid.
RépondreSupprimerMerci Sissy, je suis heureuse de te revoir parmi nous !!! Ce que tu dis me touche car je voulais un texte "ensolleillé", plein de lumière !!!
RépondreSupprimerQu'est-ce que la farine ?
RépondreSupprimerDu blé moulu...
Et qu'est-ce qui fait pousser le blé ?
Le soleil bien sûr !
C'est donc une "tarte au soleil" que tu nous offres là, Mingingi...parfumée aux souvenirs d'enfance...
C'est un beau cadeau...tout comme celui que le soleil t'a fait en apparaissant soudain et en faisant fondre tes préoccupations...
Mais n'est-ce pas toi, qui, au départ, avait eu l'envie de transmettre "chaleur et lumière" à tes ingrédients ?
Juste retour des choses !
Je viens de m'envoler sur tes belles images, en photos et en mots, pour un merveilleux voyage que bien souvent je fais... non pas en façonnant une tarte, mais en dégustant un gâteau, quatre-quart, par exemple, ou fondant au chocolat... En fermant les yeux, ressentir la saveur du blé, des œufs, l'arôme du cacao ou le plein goût du beurre, les parfums d'un thé... et se laisser transporter là d'où ils sont venus... Dans la lumière des prés, des champs, ou celle des plantations de cacao ou de thé...
RépondreSupprimerJe savais bien que nous avions encore des points communs à découvrir!...
Passe une belle et joyeuse semaine, Mingingi !
Gros bisous,
NiNa-Lou
Enchantée Mingigi notre Peau d'âne, fait flotter les mots dans ses mains. Ce qu'elle prétrit c'est la saveur du Monde et celle de l'amour alors naturellement l'entoure.
RépondreSupprimerDans nos mains le thé et ses lointains atours, ses bagages, ses bateaux.
Et bientôt dans sa boîte à rêves, le facteur lui déposera un peu de moi.
"déguster autant d'immensité", voilà ! C'est ça l'idée que je cherche à traduire ! Tu l'as écrite ! Dans les petites choses, aussi minuscules soient-elles, il y a une immensité de gestes, d'émotions, de VIE !
RépondreSupprimerMerci ma douce Solveig de savoir dire aussi bien les choses les plus essentielles !
Bisous
Champ de blé et prairie verdoyante, j'envie ton imaginaire et te remercie de nous le faire partager, c'est si agréable en ce glacial jour d'hiver.
RépondreSupprimerJe n'oserai pas dire que tu es ma soeur mais il m'arrive comme toi de rêver ainsi devant les aliments ...
RépondreSupprimerEnfin devant certains, le pain que je fais avec mes enfants, la croute velouteuse ou veloutée d'un fromage ... Quand je fais une patisserie pour un repas entre amis, je l'expose dans la salle de séjour ainsi cela met d'emblée les invités en appétit ...
Vraiment un joli texte ...
Je te souhaite une belle journée
RépondreSupprimerJe viens juste te dire bonsoir
RépondreSupprimerMerci à tous pour vos fabuleux... commentaires !!! Ils me touchent beaucoup car j'ai mis tout mon coeur dans ce texte !!!!!
RépondreSupprimerBienvenue dans la prairie mariandre10 :)